LA RÉVOLUTION ET LES MASQUES
- Christian Paul ANDRÉ
- 7 avr. 2020
- 3 min de lecture

LA RÉVOLUTION et LES MASQUES
Alors que pointent les premiers rayons de soleil du printemps, l’envie de retrouver notre liberté de mouvement nous harcèle. Nous aspirons tous au répit du confinement, à libérer nos enfants si sages qui s’appliquent à faire leurs devoirs, à montrer leurs beaux dessins pour vaincre la peur, à cuisiner avec leur parents pour que les douceurs restent l’ancrage mémoriel de ce qui est beau et bon même dans le plus grand des malheurs.
J’ai aimé hier ce beau dessin diffusé presque anonymement par une jeune artiste de 10 ans, hier j’ai aimé comme à en manger les pâtisseries maison que l’on me présentait sur le réseau. J’ai aimé les musiciens qui s’offre un public en mal de joies collectives et j’espère demain revoir en Bords de Marne le Dimanche quand je me promènerai en famille.
Je n’aime pas les procès d’intention, les manipulations outrancières de politiques qui préparent leur campagne du post Covid-19, les chantres des remèdes miracles trop vite persuadés d’avoir raison et de le faire savoir à grand renfort de médiatisation.
Nous n’en sommes pas encore au bout du tunnel. Nous en voyons l’horizon comme Chantecler, évitons toutefois d’en faire cocorico trop tôt. Attendons les résultats de cette guerre.
Nous savons seulement que nous la gagnerons mais nous n’en connaissons pas la date.
Il importe à chacun de réfléchir le plus objectivement possible sur la plus grande faiblesse que nous avons constatées dans ces batailles mais aussi sur les plus grands forces qui sont nées. Celles qui construiront notre demain.
Je pense à la solidarité, à mes voisins des rues des Champs Corbilly et de Grenoble, anonymes avant la pandémie. Je vois tous les soirs applaudir de leur balcon et nous nous saluons.
Je pense aux invisibles d’avant qui m’apportaient mes colis venus d’Amazon et de la Poste et les livreurs de courses alimentaires.
Je pense à mon petit épicier du coin de la rue qui se battait contre la concurrence des markets et que je fréquentai seulement les soirs quand tout était fermé. Celui-là même qui me nourrit et m’évite de me mêler aux interminables queues des grandes surfaces dans la promiscuité des altercations et de la contagion.
Je pense aux professeurs qui assistent chez eux leurs élèves par vidéocommunication et qui nous apprennent à manier de nouvelles formes d’échange qui seront demain encore plus présente.
Je pense au télétravail qui nous permettra demain de mieux arbitrer dans nos vies professionnelles.
Je pense à nos policiers désarmés.
Je pense à tout le personnel médical qui démontre avec des moyens insuffisants tout le respect que nous leur devons.
Alors les masques me direz-vous ? Nous y sommes. Les masques !..
Il n’y en a pas assez à cause de l’historique qui a fait croire par postulat budgétaire à certains gouvernants passés que nous pourrions nous approvisionner si besoin était. Malheureusement, le postulat était faux : nous ne pouvons pas nous approvisionner aussi rapidement que le nécessite la propagation du virus. Dès lors, un confinement rigoureux doit être appliqué par tous. Les masques disponibles et leur réapprovisionnement sont affectés par priorité : à nos soignants et à tous nos soldats qui nous évitent une crise alimentaire.
Il n’est donc besoin de faire une révolution pour une crise épidémiologique, il faut rester chez soi, c’est la meilleure manière de se protéger et se fabriquer des masques pour sortir même si cela ne protège pas comme un FFP2 mais « Cela fonctionne si tout le monde en porte, et dans ce cas, un masque très basique suffit, car un bout de tissu peut bloquer les projections à 84% »
Comme je suis très attentif à ce qui se passe en Val de Marne, je suis régulièrement les données statistiques de nos hôpitaux. Les chiffres confirment que ça pourrait aller mieux, je le dis avec précaution. Ils montrent que les services hospitaliers du Val de Marne font leur maximum et gèrent bien la crise.
Les taux de décès Codiv-19 constatés ne semblent pas liés aux nombre de lits disponibles dans les hôpitaux. Dés lors, le confinement reste la meilleure solution pour endiguer l’épidémie. Bien sûr les masques auraient apporté une sécurité supplémentaire à la population.
Culturellement nous n’avons pas l’habitude de porter un masque comme cela est l’usage en Corée, au Japon et en Chine pour se protéger de la pollution.
Demain, nous devrons y penser. Peut-être ? Est-ce que cela sera pour autant une révolution ?
Voici les derniers chiffre du Val de Marne au 6 avril 2020 :
RESTEZ CHEZ VOUS................................................RESTEZ CHEZ VOUS


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